Le p'tit Gavroche

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Mobilisations


Vague de répression chez des viticulteurs essorés

Montreuil, le 6 juin 2018

 

En janvier dernier, sept viticulteurs de l'Hérault et du Gard avaient été mis en garde suite à des actions contre des vins importés et des négociants. Cinq ont été mis en examen pour association de malfaiteur. Vendredi 1er juin, deux autres viticulteurs étaient placés en garde à vue suite à une manifestation de soutien à leurs camarades. Elements de contexte avec Didier Gadea, responsable de la commission viticulture du MODEF. 

 

Il est tout d'abord important de signaler que les événements se sont déroulés dans un contexte particulier. En effet, depuis plusieurs mois, le domaine viticole est en pleine crise. 

 

« Cette crise, on sait qu'elle existe, mais personne n'en parle. Et on sait à quoi elle est dûe ! On a importé 12 millions d'hectolitre de vin espagnol l'année dernière. Pour vous donner un ordre de grandeur, c'est l'équivalent annuel de la production du Languedoc-Roussillon,  qui est la première région viticole française et une des premières du monde. C'est difficile de vendre le vin local dans ces conditions, parce qu'on ne peut pas être compétitifs face aux Espagnols. »

 

Les viticulteurs ont également à faire face à une pression forte de la part des négociants et des grandes surfaces.

 

« Les contrats entre viticulteurs et vendeurs sont des contrats léonins. Les producteurs ont très peu de pouvoir. Les viticulteurs se retrouvent dans la même situation que l'ensemble des agriculteurs, la plupart travaille sans rien gagner ! »

 

Le revenu des producteurs était l'un des gros enjeux des derniers Etats Généraux de l'Alimentation. Mais Didier Gadea est assez sceptique sur l'impact réel de ce grand chantier :

 

« On a beaucoup participé au début. Et puis on s'est vite rendu compte que ça n'allait mener à rien. C'est toujours la même chose, le Ministre de l'Agriculture dit : « nous espérons que la grande distribution voudra bien faire un geste »

- En gros on attend sagement que les puissants soient gentils...

- C'est ça. Pourtant, nous, on a des solutions à proposer : Un prix fixé par l'Etat, qui permet à chaque agriculteur, chaque viticulteur de vivre. Et un coefficient multiplicateur [1], qui encadrerait les prix de revente et donc les marges des revendeurs. Ca permettrait d'avoir des prix intéressants pour tout le monde, producteurs comme consommateurs. Et il resterait une bonne marge aux revendeurs... Ca permettrait en plus de limiter les importations ! »

 

 Dans un tel contexte de crise, la répression a du mal à passer : 

 

" Les viticulteurs sont attrappés comme des bandits, comme des voleurs, ils risquent la prison. Pourtant c'est facile à comprendre : Vous travaillez beaucoup, et vous gagnez très peu. Au bout d'un moment vous êtes obligé de vous défendre, de défendre votre famille. Les gens réprimés, ce sont des gens qui agissent, qui essayent de trouver des solutions ! 

La situation est très tendue, et cette répression est une manière de nous intimider, pour stopper la contestation. Il faut que ça s'arrête ! »

 

A.F

 


 

 [1] le coefficient multiplicateur expliqué par l'exemple : si le coefficient multiplicateur est de 2, un produit acheté 1€ au producteur ne pourra pas être vendu plus de 2€ au consommateur. 

 


06/06/2018
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"La police mutile, la police assassine" crie la Place de Grève

Paris, le 30 mai 2018

 

Le 22 mai dernier à Notre-Dame-des-Landes, Maxime Peugeot, étudiant de 21 ans, a eu la main arrachée par une grenade de désencerclement. Ce soir, environ 200 personnes se sont rassemblés devant l'Hotel de Ville à Paris, réclamant la suppression de l'utilisation des grenades par les forces de l'ordre. On a pris quelques photos et capté quelques interventions.

 

 

 

« L'Etat est totalement hypocrite. Ils changent les armes, passent des grenades offfensives aux grenades défensives, utilisent des flashballs... Mais pendant ce temps là, la militarisation des forces de l'ordre continue ! »

 

 

« Ils essayent de nous faire croire qu'ils développent des armes qui ne sont pas dangeureuses. Mais de base, une arme, c'est fait pour ça : blesser et tuer ! »

 

 

« Les forces de l'ordre tuent ! On se souvient de Rémi Fraisse, on se souvient de Vital Michalon ! Les forces de l'ordre mutilent. Combien d'yeux, de mains, de pieds, d'orteils arrachés par des grenades ou des flashballs ?! On ne les compte même plus ! »

 

 

« C'est toujours les personnes des quartiers populaires qui s'en prennent le plus, qui subissent le plus ces violences! C'est dur d'entrer en contact avec eux, de porter leur voix, parce qu'ils n'ont pas forcément confiance en nous, en nos organisations. Et c'est normal, parce qu'on n'a pas toujours été là pour eux. Mais on ne les oublie pas ! »

 


30/05/2018
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La lutte pour la retraite des agriculteurs, une preuve d'amour pour nos territoires !

Paris, le 16 mai 2018

 

Ce soir, nous avons rencontrés les membres du MODEF (confédération syndicale agricole des exploitants familiaux), qui manifestaient devant le Sénat, alors qu'un projet de loi proposant la revalorisation de la retraite des agriculteurs à 85% du Smic était débattu. On a discuté avec Jean Mouzat, agriculteur, maire et président du MODEF. Entre retraite des agriculteurs, états généraux de l'alimentation, installation des jeunes, mais aussi amour des territoires et de la ruralité, retour sur un entretien passionné.

 

« - Alors, pourquoi vous êtes venus manifester devant le Sénat aujourd’hui ?

 

- Il n’y a pas si longtemps, le Sénat défendait le projet porté par le député communiste du Puy de Dôme,  André Chassaigne, pour une revalorisation des retraites agricoles à hauteur de 85 % du smic, au lieu de 75 %.  On avait, et c’est un fait assez rare pour être souligné, obtenu l’unanimité dans cette assemblée, pour adopter ce projet de loi.  Et madame la Ministre, qui ce jour là était porte parole du Président de la République bien évidemment, a soulevé une procédure pour bloquer l’issu de la procédure parlementaire, et donc on n’a pas pu faire passer cette proposition.

 

Aujourd’hui, ce projet de loi est présenté à nouveau. Alors on est venu apporter notre soutien plein et entier, d’abord au député du Puy de Dôme, mais aussi à tous les sénateurs qui  voulaient voter cette proposition de loi. Et en même temps, crier haut et fort contre le comportement de ce gouvernement, qui a décidé de rester arc-bouté contre toute forme de revendications, et donc d’empêcher nombre de petits agriculteurs de percevoir une retraite un peu plus décente.

 

Ca aurait fait à peu près 85 ou 90 € par mois en plus. C’est pas grand-chose, mais c’est toujours ça quand on connait le montant des retraites. Quand on pense qu’une des camarades qui nous a accompagné aujourd’hui, qui a été agricultrice toute sa vie, perçoit 540 € de retraite mensuelle ! Et son mari, lui, en a 820. En gardant ça en tête, on prend la mesure des difficultés qu’ont à vivre les retraités agricoles.

 

 

- Les états généraux de l’alimentation ne vous ont pas apporté quelques solutions, quelques réponses ?

 

- Vous savez, le MODEF a beaucoup participé à cette fanfaronnade qui a été mise en place par le Président de la République dès son élection. Car, disait-il, il allait régler la problématique du revenu des paysans. On a fait des grandes réunions : 14 ateliers, qu’on a réuni une quinzaine de fois, avec 70 personnes dans chaque atelier ! C’était un  truc énorme. Ca a été un débat qui a duré longtemps, mais en fait, c’est la montagne qui va accoucher d’une souris, parce qu’il ne va rien en sortir de concret.

 

Depuis le premier jour, on a revendiqué un juste prix payé au producteur. Parce qu’ on a les moyens de pouvoir établir aujourd’hui un juste prix qui permet à la fois de rémunérer le travail du paysan, et d’avoir un produit de qualité accessible au consommateur de ce pays. Si on regarde bien ce qui se passe à l’heure actuelle, on a un schéma qui s’est créé autour de l’alimentation qui ne nous convient pas, qui nous correspond pas, et qui ne convient à personne, parce qu’en même temps on n’a pas de produits de qualité, et le producteur ne peut pas gagner sa vie. On marche sur la tête !

 

- Ce problème là, on sait qu’il est beaucoup dû à la pression qu’exercent les industries agro-alimentaires, et surtout les grandes surfaces sur les producteurs. Justement, à ce sujet, on a eu l’impression qu’à un moment, ils étaient prêts à lâcher beaucoup plus…

 

- Vous avez eu cette impression la ?! Vous savez, c’est pas des philanthropes, loin de là. Et aujourd’hui, la position qui est la leur ne m’étonne pas. Parce que moi, contrairement à ce que vous pensez, jamais je n’ai senti de leur part une volonté de faire avancer les choses, sauf, un tout petit peu à la marge, quelques fois.  Non, la vérité c’est qu’on a gaspillé beaucoup de temps, beaucoup d’énergie et aujourd’hui, c’est le statut quo. Et peut être même qu’on a régressé.

 

Je suis producteur, de viande notamment, en Corrèze, j’ai vendu ce matin des animaux. On nous paye un prix par carcasse qui est quasiment le prix qu’on nous payait il y a 35 ans. C’est une catastrophe. En même temps, les prix à la consommation ont augmenté entre 60 et 80% pendant ce laps de temps. Où sont passées les marges !? C’est pas sérieux ! Celui qui a payé le prix fort, c’est le producteur. C’est l’agriculteur qui porte les frais de cette politique libérale, au seul profit des ceux qui gagnent le plus et qui veulent toujours gagner plus.

 

- Et c’est ces marges énormes que certains se font sur le dos des consommateurs et des agriculteurs qui détruit l’agriculture…

 

- Exactement ! Et l’agriculture c’est quoi ? C’est la production de produits alimentaires, oui.  Mais c’est aussi l’entretien de tous ces paysages…  Si nos territoires ont la beauté qu’on leur connait partout en France, c’est pas dû au hasard. C’est qu’il y a des gens qui ont travaillé dur à ca. Si demain on n’a plus d’agriculture, qui assurera l’entretien de ces espaces magnifiques ? Qui continuera à peindre cette belle mosaïque ?

C’est aussi pour ça qu’on se bat pour l’installation des jeunes ! Il faut donner des moyens aux jeunes, et arrêter de leur dire que c’est le schéma libéral qui leur permettra de sauver l’agriculture.

 

L’humain d’abord ! Pas l’argent. Donnons les moyens à des jeunes couples de s’installer dans nos campagnes. Et installer de jeunes couples, c’est aussi prévoir pour leurs futurs enfants, garder nos écoles vivantes, mettre en place des actions culturelles, partout sur le territoire. Parce que, nos jeunes, il faut qu’ils viennent travailler, il faut qu’ils viennent vivre au pays... Mais pour ça il faut leur donner les moyens d’avoir la qualité de vie qu’ils méritent. Nous sommes des êtres humains, et que nous soyons à Paris ou au centre de la Corrèze, on mérite d’être bien traités !

 

Vous savez, moi je suis Maire d’une commune rurale de 600 habitants depuis bientôt 30 ans. J’avais voulu créer une salle de spectacle, à l’époque. On me prenait pour un fou. Eh depuis on a un festival. Il y a des jeunes qui sont venus. On s’est battu quoi ! Les parents se sont battus pour garder la classe ouverte. Le centre de loisir a besoin de vivre… Voilà autant de témoins de la vie sur les territoires !

 

Il faut faire vivre la campagne, il faut participer à sa vie ! Il faut qu’elle soit joyeuse, gaie ! C’est ça la vie à la campagne. Et avec des jeunes, qui ont l’amour de ces territoires, de cette culture, de ces gens. Parce que ce mélange générationnel, il est formidable. Pendant la préparation de notre festival, qui dure une semaine, ça va du petit gamin de 8 ans qui commence à porter sa première planche pour aller la clouer, jusqu’au papi  de 90 ans qui explique ce qu’a été sa vie… C’est quelque chose !

 

Mais ça ne se fait pas de rien. Nos bénévoles, qui sont très nombreux, l’essentiel, c’est de les faire vivre ensemble. Ca veut dire les respecter  dans leur travail pour préparer ce festival. Ils le font avec un grand enthousiasme. Et à midi, la moindre des choses, c’est bien que la collectivité leur offre le repas, tous ensemble, et le soir pareil. Que le Maire vienne boire un apéro avec eux. Je parle pas de s’arsouiller…  Mais partager l’apéro quoi. Parce qu’on parle ! On aborde tous les sujets sociétaux et  même la politique. Et ils ont la banane, quoi ! C’est ça, la vie c’est simplement ça ! Faut savoir donner un peu ! »

 

 

A.F

 


19/05/2018
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« Venez comme vous êtes » à la manifestation des salariés du MacDo

Paris, le 11 mai 2018

 

Une manifestation réunissant plusieurs centaines de salariés de McDo venant de Paris et de Marseille, des étudiants dans le cortège et un collectif de soutien aux sans papier qui se joint à la fête en fin de parcours, rapide retour en photos sur une manifestation aux doux airs printaniers de convergence et de solidarité !

 

 

La première revendication des salariés de Mac Donald's, le salaire à 13 euros de l'heure... Pas abusé, pour une entreprise qui faisait 4,53 milliards de dollars de bénéfices en 2015.

 

Certains accusent Ronald de laisser ses employés dans la misère et la précarité ! Ils sont quand même un peu gonflés... Qu'est-ce qu'ils diraient si ils bossaient au Royaume-Uni avec des contrats à 0 heures ?!

 

 

Quelques groupuscules extrèmistes accusent même McDo de tuer ! Alors on n'a pas réussi à savoir si ils dénonçaient toutes les graisses, sucres et autres saloperies cachées dans le Big Mac, ou les méthodes de management cachées derrière les caisses... En tout cas, les deux sont dégueulasses et synonymes de mort lente...

 

A chaque McDo croisé ssur le parcours, la même tactique : essayer d'envahir le magasin pour faire circuler le message aux employés et les faire rejoindre la lutte. Mallheureusement, on a trouvé porte close à chaque fois... Des photos, quelques chansons, un petit discours, et hop, on continue la manifestation.

 

Quelques utopistes rêvent de McDo autogérés... Un rêve prémonitoire ? Quelques heures après, le magasin de Gare de l'Est était bloqué et occupé par ses employés.

 

Lorsque le cortège arrive à la fin du parcours, devant les McDo et Burger King d'Opéra, il est accueilli par une banderole et un groupe de manifestants pour les droits des sans papiers... Sympa !

 

Une manifestation qui se termine dans la bonne humeur, avec en prime, une queue-leu-leu au son des djembés ! S'ensuivent des tours de parole de syndicalistes, de salariés, de sans papiers, d'étudiants venus soutenir.

 

Avec un mot d'ordre : Etudiants, salariés, sans-papier, même Macron, même combat !

 

A.F

 

 


12/05/2018
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Au coeur du cortège des « casseurs », une autre version des faits

Paris, le 2 mai 2018

 

Hier, un membre du P'tit Gavroche s'est mélé au cortège de tête de la manifestation parisienne du 1er Mai, pour se faire son propre avis sur ce qui s'y passait. En effet, on s'attendait à des débordements, et à un traitement médiatique et politique indigne. On n'a pas été déçus. On vous relaye son témoignage tel quel et écrit à chaud.  

 

« Comme je vois circuler pas mal de trucs sur les casseurs des manifs qui ont mis en danger les manifestants, je me permets un petit témoignage à valeur de clarification.

 

Dans le cortège de tête, qui est à dissocier du cortège syndical, personne n'est mis en danger par les casseurs. La solidarité y règne, les gens s'entraident les uns les autres, et les personnes blessées, asphyxiées par les lacrymos ou prises de panique sont très vite évacuées par des « street médic ». Le sérum physiologique et des bombes de désinfectant, l'eau, les médocs sont

distribuées à tout le monde.

 

Pour la manifestation d'hier :

 

Lors du départ d'incendies du McDo : un service interne au cortège de tête est intervenu de suite avec des extincteurs pour éteindre les quelques flammes. Le cortège s'est écarté pour laisser passer un camion de pompier, qui a constaté que le feu était éteint. Le camion est

ensuite resté dans le cortège.

 

Lorsque les voitures se sont mises à flamber, le cortège s'est de nouveau écarté pour laisser passer le camion de pompiers.

Et c'est ce moment là que les CRS ont choisi pour inonder le boulevard de lacrymos, en les balançant au milieu de cortège. Un mouvement de foule s'est créé, et les pompiers n'ont pas pu intervenir.

 

(A noter entre parenthèses qu'à ce moment, dans le cortège de tête, il n'y avait pas que ces fameux casseurs : le CT étant constitué de 1200 personnes, je vous laisse deviner l'ampleur des dégats si ces 1200 personnes avaient participer au cassage. Faire l'amalgame est donc une hypocrisie totale.)

 

Le mouvement de foule s'est transformé en mouvement de panique quand les CRS ont continué à gazer au milieu du cortège. Une grande partie s'est retrouvée nassée et coincée contre les grilles fermées du jardin des plantes. Certains ont escaladé les grilles affublées de piques pour s'en sortir, quit à se mettre en danger. Des gens asphyxiés étaient compressés contre les grilles. La foule hurlait à un gardien, à l'intérieur du jardin, d'ouvrir la grille, ce que celui-ci a fait après un certain temps, évitant, sans doutes, des morts ou des blessés graves à ce moment.

 

Le CT a ensuite reculé devant le jardin des plantes, puis sur le pont. A ce moment là, les CRS ont relancé des salves massives de lacrymo, créant un mouvement de foule sur un pont ! SUR UN PONT !!!! Et ce, alors que le CT avait rejoint le cortège syndical. Les flics ont donc gazé le cortège syndical, et son lot de vieillards et de familles. Le mouvement de panique sur le pont a été hyper dangereux, des gens se penchant sur les rebords pour pouvoir respirer, d'autres courant pour s'en sortir. Ce sont les fameux "casseurs blackblock" qui, équipé de gants, ont pu se saisir des grenades lacrymo et les balancer dans la Seine, rendant l'air respirable.

 

Le gazage s'est calmé quelques minutes, le temps que les camions de syndicat fassent demi-tour. Aussitôt le dernier camion disparu, le bombardement a repris de plus belle, jusqu'à ce que le CT se scinde, et que les CRS arrivent à en nasser une bonne partie, qui avait monté une barricade. Le nassage des flics a créé un mouvement de panique chez les manifestants (qui n'étaient plus uniquement composé du cortège de tête. Tout le monde a couru, certains sont tombés, relevés immédiatement par d'autres.

 

Pour l'image, l'air était enfumé du pont d'Austerlitz à la Bastille...

 

Les affrontements et les interpellations ont fait suite à tout ça..

 

Alors je ne suis pas là pour lancer un débat sur l'intérêt ou pas, la légitimité ou pas de saccager un mcdo etc... Et de débattre sur l'intérêt des affrontements violents avec la police...

 

Par contre, il est indigne de la part des politiques, syndicats et civiles qui ne connaissent rien au sujet, de dénoncer le CT comme responsable de la mise en danger des autres manifestants.

 

Ces gens là s'en prennent souvent aux biens qu'ils considèrent représentatifs du monde capitaliste, rarement aux flics (1 blessé léger hier), jamais aux autres manifestants (en tout cas pas hier).

 

Je ne suis généralement pas amateur du cortège de tête, j'y suis allé hier parce que je savais que ça allait péter, et que je voulais me faire mon avis plutôt que d'entendre en boucle les conneries des médias et les communiqués de presse de la préfecture...

 

On a vécu l'enfer !

 

Résultat : nous avons tous et toutes été mis dans des situations de danger extrême par la police et sa répression aveugle. A aucun moment par « les casseurs ultra violents », qui, eux, sont solidaires de tous les manifestants, et qui sont équipés pour protéger les autres. »

 

T.J

 


02/05/2018
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